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Pétrole
Les Saoudiens veulent prolonger l’accord Opep+, les Russes divisés
1 Juin 2020

L’Arabie saoudite, et plusieurs pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), ont fait part de leur volonté de prolonger la réduction historique de la production de pétrole au-delà de l’accord initial, rapportent plusieurs médias

L’Opep et des pays producteurs alliés à l’image de la Russie ont conclu un accord le mois dernier visant à réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour durant les mois de mai et juin afin de faire face à l’effondrement des cours de pétrole principalement causé par la pandémie du coronavirus Covid-19. La réduction doit s’établir ensuite à 7,7 millions de barils par jour de juillet à décembre, puis à 5,8 millions de barils de janvier 2021 à avril 2022. C’est sur ces derniers points que veulent revenir des pays menés par l’Arabie saoudite, plus grand producteur de pétrole au sein du cartel. Des discussions ont en effet été menées en interne afin que la réduction historique de la production de près de dix millions de barils journaliers devant d’arrêter en juillet soit prolongée jusqu’à la fin de l’année 2020.

"Les Saoudiens voient que le marché a encore besoin de soutien et veulent prolonger les mêmes réductions jusqu’à la fin de l’année. Les Russes veulent également la même chose mais le problème réside encore avec les compagnies pétrolières", explique une source au sein de l’Opep+ citée par l’agence Reuters. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Énergie russe, Alexander Novak, a rencontré les principales compagnies pétrolières russes mardi afin de discuter de la possibilité de prolonger les niveaux actuels de réduction au delà de juin. Des échos des discussions laissent entendre qu’aucune décision n’a pour l’heure été prise tant les opinions sont divisées, certaines compagnies arguant que la Russie devrait attendre pour voir les niveaux de la demande pétrolière une fois que les compagnies aériennes reprendront du service. "Évidemment si nous recevons l’ordre de continuer la réduction, nous obéirons. Mais si la demande est OK, nous ne voyons pas de raison de changer l’accord", a indiqué une source au sein d’une compagnie pétrolière russe, citée par Reuters.

"Il est vraiment trop tôt pour se détendre », estime pour sa part le média américain Bloomberg, qui explique que la reprise de la demande ne s’est pas encore ancrée" auxÉtats-Unis ou en Europe, ou dans une grande partie de l’Asie au-delà de la Chine, ajoutant que la consommation de carburant en Inde est actuellement inférieure d’environ 40% aux niveaux de l’an dernier, tandis qu’aux États-Unis, une deuxièmebaisse surprise de la demande dans les données de la semaine dernière signifie qu’elle reste inférieure d’environ 25% à la même période l’an dernier. Pour Bloomberg, les pays signataires de l’accord Opep+ doivent faire preuve de prudence. "La tentation de commencer à augmenter la production est trop séduisante, mais la reprise des prix du pétrole ne doit pas être considérée comme une autorisation pour rouvrir les robinets, d’autant plus qu’elle est aidée par les efforts supplémentaires de certains membres du groupe", affirme le média spécialisé qui explique que l’Arabie saoudite et ses voisins ont décidé plus tôt ce mois-ci d’effectuer des coupes de productions supplémentaires en juin, au-delà de ce qui était initialement prévu.

L’Algérie propose d’avancer la prochaine réunion de l’Opep+

L’Algérie, qui assure la présidence tournante de l’Opep, a proposé d’avancer au 4 juin la prochaine réunion du Cartel et de ses partenaires, l’Opep+, a rapporté l’agence Reuters qui cite un courrier. Dans ce courrier, le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, dit s’être entretenu de ce projet, qui permettrait d’avancer cette réunion prévue les 9 et 10 juin, avec plusieurs ministres, estimant qu’il permettrait de "faciliter les nominations".

Ce terme de "nominations" est régulièrement employé par l’Arabie saoudite, mais aussi par l’Irak et le Koweït, pour allouer du pétrole brut à ses clients traditionnels en fonction de la demande, précise Reuters. Ces "nominations" se déroulent habituellement le 10 de chaque mois

Par : RIAD EL HADI

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