Le Midi Libre - Culture - L’art pour le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie
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Bouzid au centre culturel algérien à Paris
L’art pour le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie
22 Mai 2012

Pour la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le peintre Bouzid met à la disposition du Centre culturel algérien à Paris son exposition rétrospective des ses tableaux. Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 1er juin, a ému le directeur du centre, l’écrivain Yasmina Khadra, en disant du peintre : «Bouzid a ce don exceptionnel qui fait naître, d’une seule touche, l’émotion du rêve et les lumières de l’évocation.»

Au premier regard de ces tableaux, nous comprenons que le peintre a mûri son art par diverses expériences. Il a été de ceux qui côtoient l’art par ses différentes dimensions et par son ouverture à plusieurs influences et mouvements artistiques. «Bouzid donne naissance à un art enrichi et inspiré, témoignant d’une vive sensibilité et d’un attachement démenti à sa culture originelle. Bouzid, c’est avant tout un art de vivre et avant de passer à l’art tout court, il faut bien évoquer l’homme sans quoi l’artiste n’aurait rien à exprimer. Homme d’esprit et d’humour, Bouzid a dû quitter son pays et n’a pas pour autant oublié les couleurs franches et lumineuses baignant sa jeunesse», dira de lui Bernard Boscher.
Parlant de sa création, il enchaîne en soulignant que Bouzid «dans sa magie chromatique, n’invente pas, ne crée pas, il sublime. Jamais apaisé, toujours avec fureur, Bouzid ne nous révèle jamais ce que nous aimons, mais nous fait découvrir avec impertinence ce que nous devrions, pourrions aimer. C’est incontestablement du grand art, et BOUZID est à n’en pas douter, un des grands maîtres d’aujourd’hui».
Il n’est pas plus beau dans l’art qu’un écrivain qui clame haut et fort le génie d’un autre créateur artistique. C’est notamment le cas du défunt Malek Haddad qui écrit poétiquement : «Dans ce qu’il a un jour rêvé ou vu, chacun de nous se retrouve en Bouzid. Les évidences élémentaires se révoltent et éclatent en ces clartés que sa vision commande.Il nous entraîne alors au fond des choses et nous investit dans sa création. S’il restaure en passant un printemps qui s’égare, ce n’est point pour le décorer mais pour le comprendre et pour l’éterniser. Il conseille aux jardins comme il conseille aux blés. Chroniqueur des couleurs et du mouvement, il donne du génie aux paysages et du talent à nos regards : la terre rouge ouverte aux incendies de gloire, la gravité pudique d’un olivier-prophète, le village enchâssé dans sa méditation, la gamine aux jasmins qui cueille des étoiles, le cheval solennel sur les chemins de l’au-delà, la moisson qui répare au ciel une injustice, ou l’oiseau qui paraphe le livre d’or d’un soir d’été… A l’affût des lumières qui décident du réel et coulent avec la vie dans sa fulgurante possession du monde et la somptueuse simplicité de son écriture, Mohamed Bouzid, magicien de légende et témoin scrupuleux, est maître des crépuscules et des aurores. Par la vertu de sa tendresse et de sa lucidité, il définit l’insaisissable.»
Mohamed Bouzid, né le 12 décembre 1929 à Lakhdaria (ex-Palestro), a fait ses études à l’Ecole normale d’Alger de 1946 à 1950. En 1953, il se consacre à la peinture. Voyages expositions en Algérie, et dans divers pays. Il obtient la bourse de Lourmarin, puis celle de la Casa Vélasquez à Madrid. Il reçoit le grand prix artistique de l’Algérie. A l’indépendance, il crée le Sceau et les Armoiries de la République algérienne et devient Conseiller auprès du ministère de la Culture, réalise de nombreuses peintures murales en Algérie et en Europe ainsi que la décoration des navires de la Compagnie nationale algérienne de navigation. Il va concevoir les décors et les costumes pour le Théâtre national algérien, pour le cinéma ainsi que de nombreuses réalisations graphiques dans le domaine de la presse et de l’imprimerie. Très sollicité, il enchaîne les expositions à un rythme effréné en Algérie et à l’étranger.

Par : Kahina Hammoudi

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