Chaque année, le 1er juin est dédié à la journée internationale de l’enfance. Cependant, d´autres nations préfèrent célébrer cette journée le 20 novembre, comme l’ont recommandée les Nations-Unies qui ont mis en place le 20 novembre 1959, la Déclaration des droits de l´enfant.

La vérité est que l’Algérie n’est assidue en la matière qu’en ce qui a trait à la célébration, le faste qui entoure ce genre de fêtes. Comme dans tous les domaines d’ailleurs ; pas loin qu’hier, c’était la journée mondiale sans tabac. Ajouter à celle la, celles de la journée de la femme, de l’arbre, de la presse, bref, la liste est encore très longue. C’est dire que l’Algérie ne rate aucune occasion d’être de la partie. Revenons à l’événement du jour ! Certes, beaucoup de choses ont été réalisées en matière de droits de l’enfant mais beaucoup reste à faire. Car il ne suffit pas d’étaler toute une panoplie d’arguments à l’instar de tout un dispositif juridique mis en place pour leur protection et de toutes ces sommes colossales d’argent déboursées pour leur prise en charge dans différents secteurs. Car, la promotion et le respect des Droits de l’Enfant ne doivent pas rester un simple idéal, mais doit devenir une réalité au quotidien, que soient enfin reconnus les droits essentiels de l’enfant : droit à la santé, droit au développement harmonieux, roit à la culture,

droit à l’éducation, droit à la protection. Ce dernier est essentiel, mais les chiffres horribles enregistrés à chaque occasion par l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance nous invitent à nous remettre en cause. En effet, force est de constater qu’aujourd’hui, les enfants en Algérie restent, en dépit de tous les efforts et moyens de défense existants, exposés à divers abus, à commencer par les agressions sexuelles. Autre réalité, qui n’est pas des moindres, le phénomène de l’exploitationdes enfants. Dans notre pays, il y aurait des milliers d’enfants exploités, à en croire les propos des différentes associations de protection de l’enfance. Ces chiffres laissent craindre le pire et renseignent sur l’urgence de mettre en place des mécanismes de protection des enfants pour leur garantir de grandir dans de bonnes conditions, faut-il le dire. "Ce phénomène engendre des conséquences néfastes sur la vie de ces enfants à court et à long terme", affirment les spécialistes. Ajoutez à cela, le travail au noir. On annonce ici et là, que des milliers d’enfants travaillent au noir, souvent pour subvenir aux besoins de leurs familles pauvres, bien que ce ne soit pas une raison qui convainc. Et parmi eux, malheureusement ne vont même pas à l’école. Les dangers qui guettent les enfants sont à chaque coin de rue, même dans le foyer familial.