Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a participé hier à une réunion du groupe de contact arabe créé pour suivre la guerre en Ukraine.
La réunion, en visioconférence, s’est tenue, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, avec la participation des chefs de la diplomatie de l’égypte, des Emirats arabe unis, de l’Arabie saoudite, du Soudan et de la Jordanie. Ahmed Abou El Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, a pris part à cette réunion de concertation, coordonnées à partir du Caire. "Les travaux de cette réunion ont porté sur l’examen de l’évolution de la crise en Ukraine et l’étude des moyens pour le groupe de poursuivre son rôle de contribution aux efforts diplomatiques internationaux visant à permettre aux deux parties au conflit de parvenir à une solution pacifique, tout en travaillant en parallèle pour atténuer les répercussions de la crise et ses retombées sur les pays arabes, notamment en matière de sécurité alimentaire", est-il précisé dans le même communiqué. "Cette étape s’inscrit dans le prolongement de la visite du groupe début avril 2022 à Moscou et Varsovie et des contacts qu’il a eus avec les ministres des Affaires étrangères de Russie et d’Ukraine", est-il ajouté.
"Une solution diplomatique à la crise ukrainienne"
Le groupe de contact arabe a été créé, pour rappel en mars 2022 au Caire, pour tenter une médiation entre toutes les parties impliquées dans la guerre en Ukraine, qui a débuté le 24 février 2022, aux fins d’arriver à "une solution diplomatique à la crise". Les pays arabes, comme l’égypte, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Libye, le Liban, l’Irak et les émirats arabes unis, sont de gros importateurs de céréales de Russie et d’Ukraine. Ils craignent pour leur sécurité alimentaire si la guerre se poursuit en Europe sans perspectives de solution politique ou diplomatique. Une guerre qui a provoqué la hausse des prix du blé et de l’huile de tournesol et freiné les livraisons de céréales. Les pays arabes, gros producteurs de gaz et de pétrole, peuvent devenir un recours pour les Européens aux fins d’assurer leur sécurité énergétique fortement menacée. L’Union européenne, qui entend limiter la dépendance au gaz russe, déploie de grands efforts diplomatiques et politiques pour trouver de nouveaux fournisseurs en hydrocarbures au vieux continent avant l’hiver prochain.