Certains milieux politiques et médiatiques marocains persistent et signent s’agissant d’une supposée médiation de tel ou tel pays dans le différend qui oppose leur pays à son voisin de l’Est, l’Algérie.

Ces milieux ne cessent de remettre à chaque fois cette question sur le tapis surtout lorsqu’un haut responsable d’un pays du Golfe est en visite dans la région maghrébine. Cela a été de nouveau le cas à l’occasion de la toute récente visite effectuée, jeudi dernier en Algérie, par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal Ben Farhan Ben Abdallah Al Saoud. Ce dernier, qui a été reçu en audience par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, et a eu des entretiens avec son homologue algérien, ramtane Lamamra, n’a pourtant fait en aucun cas une quelconque allusion à une médiation saoudienne dans le différend entre l’Algérie et le Maroc. Il en a été de même pour la partie algérienne. Or, au Maroc, des milieux médiatiques se sont de nouveau remis à faire cas de l’existence d’une médiation saoudienne pour trouver une solution au conflit qui oppose le Maroc et l’Algérie, dont les relations diplomatiques, rappelons- le, sont rompues depuis quelques mois déjà. Des informations qui sont bien sûr totalement erronées et infondées. "Encore une fois, une - publication - patronnée par les services d’un pays voisin vient de plonger dans son élément naturel, la mythomanie, à propos d’un ordre du jour fantaisiste qu’elle cherche insidieusement à accoler aux entretiens que le ministre des Affaires étrangères saoudien a eus avec les officiels algériens,

dans une tentative désespérée visant à prendre en otage les relations bilatérales algéro-saoudiennes", a indiqué une source diplomatique algérienne dans une déclaration à des médias algériens. "En soutenant crânement que des efforts de médiation saoudiens ont fait l’objet de discussions entre les deux parties, cette - publication -, qui n’est rien d’autre qu’un incubateur de fake-news, prend les désirs de ses commanditaire pour la réalité ", ajoute la même source qui confirme ainsi que le différend opposant Alger et rabat n’a pas été évoqué lors des discussions avec le chef de la diplomatie saoudienne. "Non seulement, les relations entre l’Algérie et le Maroc n’ont pas été évoquées au cours desdits entretiens mais plus encore, la position officielle algérienne est on ne peut plus claire à propos de toute initiative de médiation quelle qu’en soit la nature : les raisons qui ont présidé à la décision de rupture des relations avec le Maroc n’ont pas changé et la position de l’Algérie, à cet égard, ne changera pas non plus. De ce fait, aucune initiative n’est sujette à discussion car il s’agit d’une décision souveraine fondée et justifiée par la responsabilité pleine et entière du Maroc dans la détérioration de nos relations bilatérales", a encore martelé la source diplomatique algérienne. Voilà qui est on ne peut plus clair,

net et précis et qui remet les pendules à l’heure pour la partie marocaine qui ne cesse de fantasmer sur une supposée médiation de tel ou tel pays. Depuis la rupture par l’Algérie de ses relations diplomatiques avec le Maroc au mois d’août de l’année dernière, le Makhzen, par le biais de ses relais médiatiques et politiques, évoque de temps à autre une supposée médiation qui n’existe pas en vérité. A plusieurs reprises l’Algérie a eu à démentir ces informations erronées distillées par les services spéciaux marocains. Alger refuse même le principe de la médiation. "L’Algérie n’acceptera aucune médiation avec le Maroc", a déclaré le Président Tebboune en automne dernier lors de sa rencontre périodique avec des représentants de médias nationaux. "On ne peut pas mettre sur un même pied d’égalité, l’agresseur et l’agressé", a indiqué le chef de l’état, soulignant que l’Algérie "n’a pas commis de maladresse ( ), ni attenté à l’unité nationale marocaine, ne serait-ce que par des déclarations".