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Edition du 1 Décembre 2020



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Le marasme prend de l’ampleur
Le Front social en ébullition
1 Décembre 2020

La crise sanitaire, que traverse l’Algérie à l’instar de l’ensemble des pays du monde, aeu certainement nombre d’incidences sur le fonctionnement des entreprises et des organismeset autres institutions publiques.

Le gouvernement vient de décider de mener uneenquête approfondie pour cerner les conséquencesde la pandémie sur l’économienationale. A l’évidence cette pandémie planétairea fragilisé de nombreuses catégoriessociales accentuant la précarité déjà par tropvisible. Et il n’y a pas que les franges fragilisées,notamment les journaliers, qui ontdes appréhensions par rapport à cette situation.Car d’autres catégories sociales, pourtantun tant soit peu mieux loties, ont faitmontre de leur inquiétude.

Le front social esten effet en ébullition. Ce n’est pas encorel’explosion, mais il y a des prémices qui ne trompent pas quant aux craintes de largesfranges de la société sur leur pouvoird’achat, mais aussi sur les conséquences dela pandémie et les mesures à prendre pouréviter la Covid-19. Ce d’autant que ces dernierstemps l’on assiste à la montée dunombre de cas ou ce que d’aucuns ont qualifiéde deuxième vague.Pour l’heure c’est essentiellement dans lesecteur de l’Éducation nationale que se cristallisel’essentiel de cette grogne qui menace d’aller crescendo et de faire, surtout, tached’huile.

La grève initiée par l’Union nationaledes personnels de l’éducation et de laformation (UNPEF) est sans doute aucun un indice révélateur de la colère qui ne cesse demonter dans le secteur de l’Éducation nationale.Ce syndicat a centré ses revendications sur la question de la pandémie.Ainsi il a revendiqué, à juste titre d’ailleurs, l’application du protocole sanitaire, en raisondu manque de produits désinfectants etde moyens de prévention contre le coronavirusenregistré au niveau de certains établissements.

En somme de nombreux établissements font fi de ce protocole sanitaire faute de moyensà leur disposition . Une situation qui faitcraindre le pire et les enseignants ont tiré lasonnette d’alarme en revendiquant la garantiedes moyens nécessaires au bon déroulementdes cours dans le strict respect du protocolesanitaire. Mais l’UNPEF ne s’est pas limitéà cette revendication puisque d’autresdoléances se sont greffées à laplateforme de revendications. Il en est ainsi du dossier récurrent de la médecine du travailainsi que la nécessité de prendre en chargeles enseignants qui exercent en dehors de leurs wilayas.L’Intersyndicale de l’Éducation a aussibrandi la menace de grève et le mois dedécembre risque d’être chaud dans ce secteursensible. Les chauffeurs de taxi ont, eux aussi, exprimés leur dépit en organisant plusieursmouvements de débrayage pour sensibiliserles pouvoirs publics sur leur situation.

Certains ne travaillent pas depuis lemois de mars et le début de la pandémie carles pouvoirs publics en ont décidés ainsiavec l’entrée en vigueur du confinement etdes mesures de prévention pour éviter la propagationdu Covid-19. Une très longuepériode pour les chauffeurs de taxi particulièrementceux qui sont dans le transportinterwilayas. Leur colère est d’autant plusgrande que certains n’ont même pas bénéficiéde la somme de 30.000 dinars promisepar les pouvoirs publics pour atténuer leseffets de cette longue inactivité. En tout casles pouvoirs publics sont largement interpelléset se doivent d’agir avec célérité s’ilsne veulent pas que la situation s’envenimedavantage dans un proche avenir.

Par : KAMEL HAMED

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