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Rapatriement des dépouilles mortuaires des résistants Algériens
L’avion transportant les crânes des résistants algériens à la colonisation française atterrit à l’aéroport Houari Boumediene
4 Juillet 2020

L’avion transportant les crânes des résistants algériens à l’invasion et la colonisation française, conservés depuis plus d’un siècle et demi au Musée d’histoire naturelle de Paris, a atterri vendredi à l’aéroport international Houari Boumediene à Alger.

L’avion transportant les crânes des résistants algériens à l’invasion et la colonisation française, conservés depuis plus d’un siècle et demi au Musée d’histoire naturelle de Paris, a atterri vendredi à l’aéroport international Houari Boumediene à Alger. L’avion militaire C-130, transportant les restes mortuaires des 24 résistants algériens à la colonisation française, escorté par des avions de chasse, en provenance de France, a atterri en ce début d’après-midi à l’aéroport Houari Boumediene. Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé la cérémonie d’accueil des cercueils, en présence de hauts cadres de l’Etat, dont le président du Conseil de la Nation par intérim, Salah Goudjil, le président de l’Assemblée populaire nationale, Slimane Chenine, le Premier ministre

Abdelaziz Djerad , le Chef d’état-major de l’ANP, le Général-major Saïd Chanegriha , le Général d’armée, Commandant de la Garde républicaine, Ali Ben Ali, ainsi que des membres du gouvernement. Le président de la République avait annoncé, jeudi, lors d’une cérémonie officielle organisée à l’occasion du 58e anniversaire du double anniversaire de l’Indépendance et de la Jeunesse, qu’il s’agit d’une première étape de rapatriement des restes mortuaires des résistants algériens, en faisant part de la détermination de l’Etat de poursuivre cette opération jusqu’au rapatriement de l’ensemble des restes des résistants algériens, pour qu’ils soient enterrés sur la terre pour laquelle ils se sont sacrifiés. Les crânes de nombreux résistants algériens se trouvent au Musée d’histoire naturelle de Paris. Ils appartiennent notamment, à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, qui a mené une insurrection populaire dans la région du Djurdjura, en Kabylie, au Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaâtcha (région de Biskra en 1849), à Moussa El-Derkaoui, son conseiller militaire, et à Si Mokhtar Ben Kouider Al- Titraoui.

La tête momifiée d’Aïssa El- Hamadi, qui fut le lieutenant du Cherif Boubaghla, et le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader, y sont également conservés. Lors du siège de Zaâtcha (30 km au Sudouest de Biskra), les résistants algériens de cheikh Bouziane s’étaient opposés aux troupes de la colonisation française du général Emile Herbillonet. Le siège s’était terminé parl’extermination de la population de l’oasis. La restitution des crânes de ces résistants avait fait l’objet d’une demande officielle de l’Algérie à la France, et la question avait été soulevée lors d’entretiens entre les plus hautes autorités des deux pays. Une commission technique, composée d’experts algériens, avait été mise en placepour procéder à l’identification des crânes de ces résistants algériens. La Nation rendra hommage à ces dirigeants et membres des résistances populaires, à l’agression coloniale française par leur inhumation solennelle en Algérie, leur terre natale pour laquelle ils ont donné leur vie. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni, avait déclaré en janvier 2019, que "à ce jour, 31 crânes ont été déjà identifiés et l’opération se poursuit".

Les crânes des résistants algériens à la colonisation française retrouvent la terre natale

Les crânes des résistants algériens à l’invasion et la colonisation française, conservés depuis plus d’un siècle et demi au Musée d’histoire naturelle de Paris, ont retrouvé la terre natale, lors d’une cérémonie officielle et solennelle présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’avion militaire C-130 transportant les restes mortuaires des 24 résistants algériens à la colonisation française, escorté par des avions de chasse, en provenance de France, a atterri en ce début d’après-midi à l’aéroport Houari Boumediene. Des démonstrations aériennes de parachutistes de l’ANP, qui arboraient l’emblème national, ont suivi leur atterrissage en signe de respect, d’admiration et de reconnaissance envers ces pionniers de la résistance au colonialisme français. Les éléments de l’ANP ont également fait entonner 21 coups de canon, en leur honneur. Les restes mortuaires étaient dans des cercueils, drapés de l’emblème national et portés comme des héros sur les épaules des éléments de l’ANP. Le président Tebboune et des hauts cadres de la nation, se sont recueillis à leur mémoire au salon d’honneur de l’Aéroport Houari Boumediene. La Fatiha du Saint Coran a été récitée en cette circonstance, et l’hymne national exécuté lors de ce recueillement. Cette cérémonie de recueillement était empreinte de soulagement, de fierté et de satisfaction, pour le rapatriement de ces valeureux chouhadas combattants, pionniers de la lutte contre l’oppression coloniale française.

L’admiration se lisait sur tous les visages à la vue de l’avion militaire C-130, escorté par des avions de chasse, exécutant une parade aérienne remarquable à la hauteur de la stature de ces héros nationaux. Le président de la République, les hauts cadres de la nation, et les simples présents, arboraient des mines graves et solennelles, à la hauteur de ces grands hommes qui ont tracé le sillon de la résistance, et ont été les modèles des hommes du 1 er novembre 1954. C’est un pan de l’épopée historique de la résistance algérienne qui a été recouvrée, après une longue attente, pour qu’ils reposent enfin dans une dignité méritée. Une restitution dans une "Algérie nouvelle", qui se réconcilie avec son Histoire, ses héros et ses symboles, qui ont brillé par leur courage, leur bravoure, leur résistance et leur sens de l’honneur.Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé la cérémonie d’accueil des cercueils, en présence de hauts cadres de l’Etat dont le président du Conseil de la Nation par intérim, Salah Goudjil, le président de l’Assemblée populaire nationale, Slimane Chenine, le Premier ministre Abdelaziz Djerad, le Chef d’état-major de l’ANP, le Général-major Saïd Chanegriha , le Général d’armée, Commandant de la Garde républicaine Ali Ben Ali, ainsi que des membres du gouvernement.

Les cercueils contenant les restes mortuaires de ces chefs de la résistance populaire seront exposés dans le hall du palaisde la Culture Moufdi Zakaria, pour permettre aux citoyens de se recueillir à leurmémoire et de leur rendre un hommage, durant toute la journée de samedi. Le président de la République avait annoncé, jeudi, lors d’une cérémonie officielle organisée à l’occasion du 58e anniversaire du double anniversaire de l’Indépendance et de la Jeunesse, qu’il s’agit d’une première étape de rapatriement des restes mortuaires des résistants algériens, en faisant part de la détermination de l’Etat de poursuivre cette opération, jusqu’au rapatriement de l’ensemble des restes des résistants algériens pour qu’ils soient enterrés sur la terre pour laquelle ils se sont sacrifiés. Les crânes de nombreux résistants algériens se trouvent au Musée d’histoire naturelle de Paris. Ils appartiennent notamment, à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, qui a mené une insurrection populaire dans la région du Djurdjura, en Kabylie, au Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaâtcha (région de Biskra en 1849), à Moussa El Derkaoui, son conseiller militaire, et à Si Mokhtar Ben Kouider Al- Titraoui. La tête momifiée d’Aïssa El- Hamadi, qui fut le lieutenant du Cherif Boubaghla, et le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader, y sont également conservés. Lors du siège de Zaâtcha (30 km au Sud-ouest de Biskra), les résistants algériens de cheikh Bouzianes’étaient opposés aux troupes de la colonisation française du général Emile Herbillonet.

Le siège s’était terminé par l’extermination de la population de l’Oasis.La restitution des crânes de ces résistants avait fait l’objet d’une demande officielle de l’Algérie à la France, et laquestion avait été soulevée lors d’entretiens entre les plus hautes autorités des deux pays.Une commission technique, composée d’experts algériens, avait été mise en place pour procéder à l’identification des crânes de ces résistants algériens.La Nation rendra hommage à ces dirigeants et membres des résistances populaires à l’agression coloniale française, par leur inhumation solennelle au Carré des Martyrs à El-Alia, en Algérie, leur terre natale pour laquelle ils ont donné leurs vies. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Tayeb Zitouni, avait déclaré en janvier 2019, que "à ce jour, 31 crânes ont été déjà identifiés et l’opération se poursuit".

Par : LAKHDARI BRAHIM

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