Le Midi Libre - Culture - Le XVIIIe siècle et ses liens avec Rome
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Edition du 17 Avril 2014



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Peinture anglaise
Le XVIIIe siècle et ses liens avec Rome
17 Avril 2014

La capitale anglaise devient, au XVIIIe le prototype de la métropole avec ses 700.000 habitants, l’explorateur James Cook découvre les îles australes, l’industriel Richard Arkwright - modèle du "self-made-man" - invente le métier à filer hydraulique...

Au XVIIIe siècle, alors que la Grande-Bretagne domine le monde en politique, dans l’économie et sur les mers, une école anglaise de la peinture est créée, un mouvement artistique qui passe par l’Italie et son classicisme, comme le montre une exposition à Rome. Intitulée "Hogarth, Reynolds, Turner: la peinture anglaise vers la modernité", l’exposition qui s’est ouverte hier propose un voyage à travers cette école anglaise qui cherche alors sa propre identité, un langage commun pour transcrire cette
"modernité" à laquelle est parvenue la Grande-Bretagne, pionnière de la révolution industrielle.

Au XVIIIe
siècle, grâce à la combinaison de plusieurs facteurs - "l’avènement d’une monarchie constitutionnelle, une éthique protestante favorable à l’entrepreneuriat, l’expansion géographique", selon l’une des
commissaires, Carolina Brook, Londres prend une place prépondérante dans le monde.

 La capitale anglaise devient le prototype de la métropole avec ses 700.000 habitants, l’explorateur James Cook découvre les îles australes, l’industriel Richard Arkwright - modèle du "self-made-man" - invente le métier à filer hydraulique... "On assiste à la naissance d’une nation en termes économiques, maritimes et politiques, et l’art suit ce développement", explique Daniela Porro, surintendante chargée des affaires culturelles à Rome, en se félicitant que 47 musées, institutions et collections privées aient prêté la centaine d’œuvres de l’exposition. 

Les peintres anglais arrivent certes après le reste de l’Europe - la Royal Academy of Arts ne datant que de 1768 - mais cette volonté de créer "une école anglaise" empreinte de modernité, explique l’autre commissaire de l’exposition, Valter Curzi, aidera notamment à l’avènement de l’impressionnisme. Leur défi, et l’exposition le montre bien, est d’élaborer "une iconographie nationale en mesure d’exprimer les valeurs de civisme et de liberté" que le pays est alors en train d’ériger en symboles.  Pour ce faire, Hogarth, Reynolds et Turner, mais aussi Richard Wilson et Wright of Derby "tous été de grands voyageurs", se forment pour la plupart à Rome, lieu de passage obligé de tous les artistes de l’époque, dans une "recherche de légitimité par l’école classique", explique Mme Brook.

"S’ils échoueront dans leur tentative de créer leur propre peinture historique, ils atteindront cependant la perfection avec leurs paysages et leurs portraits", souligne M. Curzi. L’exposition fait ainsi la part belle aux vues de la campagne anglaise, de Londres et de la Tamise, mais aussi aux figures de cette nouvelle élite bourgeoise qui fera l’Europe moderne: industriels, scientifiques, explorateurs, écrivains, musiciens, etc.


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