Le Midi Libre - Culture - Le spectre du Keblouti
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Edition du 10 Janvier 2013



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Première représentation de la pièce de théâtre Nedjma à Alger
Le spectre du Keblouti
10 Janvier 2013

La pièce théâtrale Nedjma adaptée du roman éponyme de l’écrivain algérien Kateb Yacine a été présentée pour la première fois mardi au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi à Alger par une troupe composée essentiellement de comédiens amateurs.
Cette première représentation de Nedjma, mise en scène par Ahmed Benaissa, a inauguré le programme de célébration du cinquantième anniversaire de la fondation du théâtre national algérien le 8 janvier 1963.
Le roman édité en 1956 a été adapté par Ahmed Benaissa sous forme de conte linéaire reprenant les principaux événements et personnages de l’œuvre de Kateb Yacine qui a été traduite en arabe dialectal par Hocine Taileb.
Le metteur en scène a confié à l’APS que son approche du texte vise à présenter Nedjma sous une forme "plus accessible" et surtout en arabe dialectal comme le faisait Kateb Yacine avec toutes ses œuvres.
Avec une mise en scène proche du théâtre populaire du "Théâtre de la mer", Nedjma se déroule dans un décor réduit au minimum ne comptant que sur quelques accessoires, le jeu des comédiens et la consistance du texte.
Nedjma retrace sur scène les faits marquants du roman et de la vie de son auteur en retraçant l’histoire de la tribu des "Keblout" depuis le début de la période coloniale jusqu’à la lutte pour la libération de l’Algérie à travers les descendants de la tribu et Lakhdar, personnage principal de la pièce aux côtés de sa cousine Nedjma, qui sème l’insoumission de ses ancêtres.
Etape par étape l’histoire de Nedjma se concrétise par de brèves scénettes qui passent très vite des ancêtres keblouti à Lakhdar et Nedjma révolutionnaires, chacun à sa manière, mêlant l’amour impossible entre les cousins à l’amour pour la patrie. Fidèle à l’esprit katebien, Ahmed Benaissa a aussi introduit une multitude d’accents, de costumes traditionnels et de chants populaires amazighs, d’une importance capitale aux yeux de l’auteur, représentant ainsi toutes les régions de l’Algérie.
Cette pluralité était d’autant plus facile à concrétiser sur scène vu que les 30 comédiens proviennent de toutes les régions du pays, chacun apportant une couleur spécifique à sa région.
En plus de quelques bribes de l’esprit de Kateb Yacine dans la mise en scène, l’empreinte du dramaturge était aussi perceptible avec quelques allusions à d’autres oeuvres du théâtre katebien comme Le cadavre encerclé.
Cette adaptation du classique de la littérature algérienne francophone est le résultat d’un atelier de formation animé par le metteur en scène qui a confié à l’APS qu’il souhaitait par cette expérience "revenir aux fondamentaux du Tna qui a été occupé, dès sa nationalisation par des comédiens amateurs". Par ailleurs, plusieurs hommages ont été rendus aux pionniers du quatrième art et particulièrement les membres de la troupe du FLN dont Zahra Ben Brahim, Tahar El Amiri, Sid Ali Kouiret et les regrettés directeurs du Tna Mustapha Kateb et Mohamed Boudia.
Les célébrations du cinquantenaire de la fondation du Théâtre national algérien (Tna) s’étaleront sur un mois avec 12 représentations théâtrales programmées au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, des spectacles d’arts lyriques dans plusieurs infrastructures culturelles de la capitale et une série de lectures de textes d’illustres dramaturges algériens (Ould Abderrahmane Kaki, Abdelkader Alloula, Kateb Yacine, etc.)

Par : APS

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