Le coup d’envoi d’un cycle sur le nouveau cinéma italien sera donné aujourd’hui à Alger. C’est la salle El Mouggar qui devrait abriter la projection de l’ensemble des films qui figurent au menu de cette manifestation qui durera jusqu’au samedi17 avril.

L’initiative est le fait de l’Institut culturel italien à Alger et de l’ONCI. Le principe retenu est de présenter 6 films réalisés entre 2005 et 2009 embrassant tous les aspects de la société italienne. Cela va des rapports entre les jeunes et le monde du travail, la marginalisation, l’amour et le couple, en passant par le choc des générations et l’amitié. Les films projetés en langue italienne mais sous-titrés en français passeront à l’écran à raison de 4 séances par jour : 14h, 16h, 18h et 20h. Il y aura 2 films à l’affiche quotidiennement. Produit en 2009 par Andrea Leone Films et Rai Cinema, le film intitulé «Génération mille euros» de Massimo Venier (1h 41) inaugurera le cycle. C’est une bonne amorce puisqu’il s’agit d’une comédie où l’on verra les interprètes Valentina Lodovini, Alessandro Tiberi, Paolo Villaggio Carolina Crescentini et Francesco Brandi. Il relate l’histoire de Matteo, trente ans, qui, après un master en mathématiques se retrouve dans la précarité, ce héros du film n’est qu’un «lieu commun » qui caractérise la société non seulement italienne mais aussi européenne. Matteo, employé dans le département marketing d’une société de télécommunication est contraint de bosser en CDD alors qu’une compression des effectifs se profile à l’horizon. Il loge dans un appartement avec sa copine qui le quitte bientôt. Ses colocataires désargentés comme lui sont dans l’impasse, mais arrivent deux jeunes femmes qui vont peut-être tout chambouler … Cette histoire est tirée du roman intitulé "Generazione 1.000 euro" d’Alessandro Rimassa et d’Antonio Incorvaia qui a été publié en 2005 sur Internet. Le livre en fait illustre un phénomène européen renvoyant à la réalité de sa jeunesse engluée dans la malvie et la précarité sociale. Si en Espagne on use du mot de "mileuristas" pour désigner les jeunes qui cherchent un emploi, en France, on emploie l’expression "génération précaire". Le livre avant le film a obtenu un succès retentissant en Italie car dans ce pays, et cela vaut surtout pour les jeunes gens formés au sein de l’enseignement supérieur, on trouve les pires difficultés pour trouver un boulot.
Il faut attendre 5 à 10 ans pour pouvoir décrocher un emploi contre 2 ans par le passé. Avis aux haragas. L.G.