Si l’électricité «coule de source» pour plusieurs régions de la wilaya de Chlef, elle reste un luxe pour les 94 familles qui habitent le quartier Hay Nasr du village Ammi Moussa, dans la commune  du Dahra, daïra de Aïn-Mérane. Pourtant, l’accès à l’électricité est un vecteur essentiel de la lutte contre la pauvreté et un signe du développement économique et social. Ainsi, les habitants de ce quartier viennent, une fois de plus, interpeller les pouvoirs publics sur le calvaire qu’ils endurent depuis plus de quatre ans, du fait de l’inexistence de l’électricité. Dès la nuit tombée, le quartier sombre dans une obscurité totale et un silence de mort règne en maître ; pas le moindre bruit de téléviseur ou de musique. Quant aux écoliers, c’est à la bougie qu’ils font leurs devoirs ou apprennent leurs leçons. Les femmes, elles aussi, sont pénalisées dans leurs besognes quotidiennes (frigo et autres équipements électroménagers),  car les avantages de l’électricité ne sont plus à démontrer. Contactée par nos soins, la SDO (ex-Sonelgaz) rappelle que les projets d’électrification des zones rurales sont du ressort de la Direction de l’énergie et des mines.
B. O.