Le Midi Libre - Sport - Cascade d’incidents mécaniques
Logo midi libre
Edition du 12 Janvier 2010



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




dakar-2010
Cascade d’incidents mécaniques
12 Janvier 2010

6h45 à Antofagasta : le soleil ne s’est pas encore levé, les premiers motards à peine partis que décolle l’hélicoptère transportant le directeur du Dakar-2010, Etienne Lavigne, qui suivra la 8e étape minute minute par minute jusqu’à son terme à Copiapo (Chili).
L’aéronef de l’armée chilienne survole rapidement la centaine de kilomètres séparant le bivouac du début de la spéciale. Les hautes dunes de sable du désert de l’Atacama se teintent de rose quand le patron de la course arrive à son poste de pilotage, le siège passager d’un second hélicoptère nommé "Delta".
Il y jonglera, des heures durant, avec plusieurs postes radio, la cartographie de l’étape, le GPS, un pager, l’Iritrack (système permettant de localiser les équipages, de donner l’alerte, NDLR)... Mais avant de se consacrer à sa tâche de grand organisateur des secours, une revue des troupes s’impose. Les motards amateurs ont droit à une accolade, une parole. "Alors, comment ça va? Tu as vu, ça rappelle la Mauritanie, hein ? Et ces vacances au Chili, ça se passe bien ?"
Autant de questions permettant de "mesurer un peu leur état de forme", explique Etienne Lavigne.
Un dispositif de sécurité impressionnant est prévu pour soigner les concurrents : cinq hélicoptères médicalisés, plus trois médicalisables, un poste médical avancé, pour les cas les plus bénins, au total une centaine de personnes mobilisées en plus des forces de l’ordre locales.
ASO (Amaury sport organisation, le propriétaire du Dakar) met les moyens pour parer à toute éventualité. "Il ne nous est jamais arrivé d’être à saturation", affirme Etienne Lavigne.

Hélitreuillage
Des dérapages existent pourtant. Tel le système Iritrack, primordial dans le schéma de sécurité, qui connaît des ratés, selon plusieurs concurrents. Le rôle d’ASO dans la mort d’un motard lors de l’édition précédente, sur laquelle la justice française enquête, est également l’objet d’interrogations. Jeudi, "Delta" est toutefois arrivé sur le lieu du très grave accident de Luca Manca quelques minutes après sa survenance. L’Italien, dans un état critique, a été héliporté dans un hôpital dans les plus brefs délais. Mais il reste difficile de calibrer à la perfection les moyens mis en place. "C’est à n’y rien comprendre. Pour la troisième étape, on a eu quarante incidents en 180 km. Il y a eu de tout : des pannes d’essence, des chutes, des types épuisés, d’autres qui n’avaient plus d’eau. Il a fallu faire le Saint-Bernard pour eux", se souvient Etienne Lavigne. "Mais quand, comme (dimanche) on fait 480 km de pierres et de dunes, il ne se passe rien", s’étonne-t-il. De fait, "Delta" n’a été mis à contribution qu’une seule fois sur la 8e étape, pour hélitreuiller une moto tombée dans un trou de plusieurs mètres de profondeur, dont la pilote était heureusement indemne. Un autre hélicoptère a récupéré dimanche une autre concurrente, souffrant d’une côte cassée après une chute. Le reste des équipages a slalomé sans heurts dans les imposants paysages de l’Atacama, aride désert rocailleux se muant, au fil des kilomètres, en dunes de sable ciselées. "Il reste les coriaces, les durs, souligne Etienne Lavigne. Les gens qui ont passé la première semaine sont complètement dans le film de pouvoir terminer le Dakar" .


L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel