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Le poète Islam Bessaci publie son nouveau livre Mazal Assirem
6 Janvier 2010

Il n’y a pas un seul village en Kabylie qui ne possède pas un ou plusieurs poètes, de tous âges et d’inspiration multiple. Comment ne pas l’être quand on côtoie une nature fulgurante, vivante et harmonieuse ?
Ainsi, du côté de Bouzeguène, un village qui garde les arrières d’Azazga, Islam Bessaci a pris le pari de mettre sa sensibilité au profit de la poésie écrite en kabyle. Né le 19 avril 1973, ce sociologue de formation —bercé par des voies féminines— redonne à la main ce que l’ouïe a emmagasiné depuis la tendre enfance. Bien plus ; ce poète a écrit son premier texte en hommage à «Tayemmatt» (la maman).
Ses thèmes sont variés. Bien sûr, il y a l’aspect sentimental, compte tenu de l’âge du poète ; mais il y a aussi des aspects liés à l’identité amazighe qui a, encore, besoin d’aide et de soutien, des aspects liés aux maux et fléaux de la société, ainsi que les aspects sous forme d’hommage aux aînés, notamment ceux qui ne sont plus de ce monde.
Se remémorant le poète-romancier Tahar Djaout, victime de la barbarie terroriste des années quatre-vingt-dix, Islam Bessaci exhorte la mémoire humaine à ne pas oublier ni occulter le message «djaoutien». Ainsi, il entame son exhortation en demandant à ceux qui se reconnaissent dans son appel de se mettre «debout», comme l’a fait dans les années quarante Mohand Ou Iddir Aït Amrane dans son celèbre poème «Kker a mmi-s umazigh» (Lève-toi fils d’Algérie).
Islam bessaci lance ce cri dans un style direct qui ne demande aucune fioriture poétique ni de métaphores d’aucune sorte. «Levez-vous et commençons la marche/Avant que l’oubli ne nous atteigne/Et d’arriver les premiers» (page 38). Puis, ce poète —comme inspiré par cet appel— trace dans ses écritures des mots d’espoir, notamment quand il parle de «tamurt-iw» (mon pays). Il dit ceci : «Ô mon pays bien aimé/Toi qui nous enchaîne/Je pleure au quotidien tes malheurs.»
C’est dire la maturité affichée par cet auteur, d’autant que c’est son premier essai poétique. Il ne s’arrête pas à ce niveau. Engagé, il se dresse par son écriture au devant de la barbarie et des «irebraben» (les terroristes). Il les compare aux «voleurs de nuit» et aux «serpents». Il n’y a pas de haine ni de vindicte. Il dresse un tableau de ces «faiseurs d’éternité». Il écrit ceci : «Je vous compare aux voleurs/Vous ne sortez que la nuit.»
La chute de ce recueil, au ton frais et disert, sans complications langagières, sans académisme, aboutit à l’immense espoir que formule Islam Bessaci dans «Mazal asirem» «Demeure l’espoir», paru en 2007 aux éditions Le Savoir. I. I.


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