Le Midi Libre - Midi Est - Des logements détournés de leur vocation
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Edition du 9 Janvier 2010



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GUELMA, Locaux commerciaux et bureaux
Des logements détournés de leur vocation
9 Janvier 2010

Ces dernières années, de nombreux logements acquis auprès des sevices de l’OPGI, dans le cadre de la cession-vente, ont subi des transformations et des travaux de la part de leurs propriétaires résidant dans des bâtiments collectifs. Ce phénomène a pris de l’ampleur pour des raisons strictement lucratives puisqu’un appartement au rez-de-chaussée est rapidement aménagé, comme par magie, en deux ou trois locaux commerciaux qui seront loués chacun entre 10 mille et 15 mille dinars par mois. Des actes notariés sont établis en toute légalité pour une durée de douze à trente-six mois, ce qui permet aux maîtres des lieux d’empocher des dizaines de millions de centimes. Les logements des étages supérieurs, quant à eux, sont destinés à certaines professions libérales, à savoir cabinets de médecins, d’avocats, notaires, huissiers de justice, architectes, etc. qui sont soumises au même processus. De nombreuses cités du chef-lieu de wilaya, notamment celle de Gahdour, abritent désormais des dizaines de nouveaux locaux commerciaux aux créneaux divers : alimentation générale, boucheries, fruits et légumes, taxiphones, agences de location de voitures de tourisme, pizzerias, fast-foods, etc. Les riverains sont ravis puisqu’ils ont l’opportunité d’effectuer leurs emplettes dans leur quartier, ce qui leur épargne de fastidieux déplacements.
De l’avis de nombreux citoyens, la crise du logement n’affecte aucunement une frange de la société qui, disposant de villas cossues, s’adonne à des opérations immobilières juteuses alors que des milliers de mal-logés attendent désespérément depuis des années un toit décent. Par ailleurs, des logements sociaux à caractère locatif, acquis dans un passé récent, n’ont jamais été occupés par leurs bénéficiaires qui ont jugé utile de les sous-louer ou de les revendre à des familles réellement confrontées à de déplorables conditions d’hébergement et qui ont dû brader leurs bijoux en or et s’endetter pour pouvoir se permettre ces appartements.
Les services compétents sont interpellés aux fins de mettre le holà à ces pratiques frauduleuses qui saignent le patrimoine immobilier auquel les pouvoirs publics accordent régulièrement des enveloppes financières faramineuses.
H. B.

Par : HAMID BAALI

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