«Il y a deux type de diabète, explique Malika Mokrani, spécialité en endocrino-diabétologie. Le diabète du type 1, les malades que l’on appelle les insulino dépendants. Ces patients à qui on administre 2 ou 3, voire 4 injections, il leur est formellement interdit de jeûner, dit-elle. Et d’ajouter : «Dans le cas contraire, le risque de plonger dans un coma est quasi certain dû à une hypoglycémie grave. Cela ne sert à rien également de faire son injection au moment du shor et de jeûner par la suite, les journées sont longues et cette injection ne les met pas à l’abri d’un danger certain. En cela, même les Imams ne cessent de le répéter que «c’est un suicide de jeûner». Notre interlocutrice précise que «le diabète du type 2 concerne la catégorie des malades qui régulent leurs taux de glycémie par voie orale par des prises de comprimés, parfois associées à une injection par 24 heures. Dans cette situation, le jeûne n’est pas contre-indiqué. Avec l’avis et l’assistance de leurs médecins traitants, ils peuvent jeûner, mais on leur conseille en cas de malaise d’interrompre immédiatement le jeune. Aussi, il y a le diabète associé à d’autres maladies graves avec des prises de médicaments à des heures bien fixes, dans ce cas, l’observation du jeûne leur est, également, déconseillé. Enfin, docteur Malika Mokrani tient à mettre en garde les malades en lançant un dernier avertissement très important. «Nous conseillons les malades atteints de diabète de ne pas se montrer négligents vis-àvis du régime alimentaire en cette période ramadhanesque, surtout, ne pas succomber à la tentation des sucreries, car un mois d’excès peut entraîner des années de catastrophe», conclut-elle.